La vie de la Promotion Charles Cambe

La vie d'une promotion ne s'arrête pas à la fin du stage de formation.

Chacun participe à la vie de cette dernière et les rendez-vous les plus marquants sont ici évoqués.

Actus du 29/03/2007

jeudi 29 mars 2007, 16:10

Vous avez certainement tous reçus les deux CD de la promotion, bonne consultation de ces quelques souvenirs ...

La plaquette est "dans les bacs". Vous devriez la recevoir très prochainement dans votre boite aux lettres

Pour ceux de nos camarades qui se préparent pour Aubagne, les BUT sont en cours eux aussi ... patience.

CAMERONE 2007 - 29 et 30 avril 2007 

lundi 22 janvier 2007


Retenez dès maintenant votre week-end et merci de nous indiquer au plus vite votre participation ou non par email : flemonnier|a|psychomotricite.com

Dans le cadre de notre regroupement annuel, l'ESORSEM et le bureau de la Cambe ont pu organiser un déplacement à Aubagne à l'occasion de la célébration de Camérone.

La légion nous reçoit pour Camérone. L'ébauche du programme est la  suivante :

  • dimanche 29 avril : mouvement vers Aubagne, un bus nous attendra à la gare de Marseille.
  • nuit de dimanche à lundi à l'hôtel à Aubagne, logement en chambres de deux;
  • lundi 30 avril, Camérone le matin, puis cocktail, réception par le COMLE vers 15 heures, en fin d'après midi fin des activiés officielles"

l'ESORSEM travaille sur une éventuelle réception le dimanche soir par le général COMRT-SE à l'Hôtel commandement de Marseille.

Nous avons besoin, le plus tôt possible, du nombre de participants, sachant que nous serons considérés en mission. Les familles peuvent participer au voyage et à la cérémonie.


Allocution du général chef d'Etat-major de l'armée de Terre devant la Commission consultative des réserves de l'armée de Terre à l'Ecole militaire le 25 novembre 2006

lundi 22 janvier 2007

«C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai l'honneur d'ouvrir cette journée consacrée aux réserves de l'armée de Terre.
Je vous remercie d'être venu si nombreux, cadres de carrière, sous contrat, de réserve qui formez l'armée de Terre d'active, pour m'écouter et je salue l'initiative de la Délégation aux réserves de l'armée de Terre de retransmettre en direct mon discours sur internet.

La réserve me tient particulièrement à cœur, non seulement parce qu'elle est l'un des symboles fort du lien entre l'armée et la nation mais surtout, aujourd'hui, parce qu'elle participe activement de notre capacité opérationnelle.

Je tiens d'emblée à vous dire en mon nom et au nom de l'armée de Terre toute ma reconnaissance pour votre dévouement et votre disponibilité. Mais au-delà, je voudrais saluer votre sens de l'adaptation, c'est à dire votre capacité à concilier deux métiers : votre profession civile et le métier des armes. Le discours que je vais vous tenir ce matin est identique sur le fond à celui que j'ai déjà tenu au personnel militaire d'active. Je le fais délibérément car pour moi vous êtes des " doubles actifs ". Vous êtes des soldats d'active à temps partiel qui devez avoir les mêmes exigences de compétence que les soldats d'active à temps plein.

Et vous êtes aussi à titre privé, et c'est là votre particularité, des relais d'influence dans la société civile.
Soyons très clairs, nous abordons des échéances politiques cruciales. J'ai besoin de vous pour communiquer dans le monde civil sur l'armée de Terre, pour dire à la nation et aux décideurs la réalité de notre contribution à la sécurité de nos concitoyens, et à la paix en général, sur le territoire national comme à l'étranger.
L'enjeu est de taille car l'armée de Terre est à un tournant.

D'un côté tous nos engagements opérationnels sont couronnés de succès et de l'autre nous éprouvons de plus en plus de difficultés à nous préparer dans nos garnisons. Cette situation est difficile à supporter car elle risque d'obérer à court terme notre capacité opérationnelle.
Aussi, et c'est là mon idée maîtresse, l'armée de Terre doit à la fois s'adapter en recentrant ses efforts sur les engagements réels et les plus probables, et consolider sa position auprès de l'opinion et des décideurs pour obtenir le soutien nécessaire au processus engagé.

J'aborderai successivement les raisons qui nous contraignent à nous adapter, puis les chantiers prioritaires que j'ai lancés et j'évoquerai enfin les messages forts que nous devons transmettre vers l'extérieur.
 

L'armée de Terre doit aujourd'hui accélérer son évolution parce qu'elle est désormais confrontée, comme au demeurant le reste de la société, à des tensions permanentes. Nous devons apprendre, dès le temps de " paix " à vivre, à travailler et à composer avec ces tensions pour en atténuer les conséquences, et même mieux, pour en tirer parti.
Dans trois domaines au moins, une réalité nouvelle s'impose à nous.

  • Dans le domaine stratégique tout d'abord.
L'occurrence d'un affrontement conventionnel face à un ennemi de même pied est désormais improbable. Tout au moins dans un horizon proche. Mais la guerre, plus que jamais, est une réalité. Les terroristes, les groupes armés, les organisations criminelles ou maffieuses ont remplacé les divisions du pacte de Varsovie. C'est un type d'engagement pour lequel l'usage de la force n'est qu'une partie de la solution mais pour lequel l'action militaire, dans un climat d'insécurité généralisée, est souvent l'unique ou le principal recours pour remplir des missions de sécurité générale et de reconstruction. C'est un combat où les champs militaires et civils sont souvent confondus. C'est un combat où la menace évolue de manière indiscriminée au cœur des populations, sur tous les terrains, dans les villes comme dans les zones refuge, là où le terrain exerce son pouvoir " égalisateur ". C'est un combat enfin où l'adversaire mute en permanence hors des règles, cherchant à nous déséquilibrer dans tous les domaines, militaires et civils, cherchant plus particulièrement à nous pousser à la faute de comportement. Vous l'aurez compris, la supériorité opérationnelle ne repose plus sur l'application de schémas stéréotypés et sur la mise en œuvre systématique des capacités de destruction. Elle repose sur la capacité à comprendre très vite son environnement et à manœuvrer subtilement avec des moyens diversifiés.
Dans ce contexte, votre expertise duale, militaire et civile, votre polyvalence est réellement indispensable. Car le militaire que vous êtes est le seul à pouvoir dominer un environnement violent. Il est le seul à pouvoir stopper le déchaînement de violence en usant de la force. Mais il est le seul capable, par sa dualité, et c'est là sa spécificité, de remplir des missions d'assistance aux populations tout en restant simultanément un soldat.

  • Dans le domaine financier maintenant.
L'effort de la nation au profit de la Défense reste très important : 2.1% d'augmentation du budget 2007 contre 0.8% en moyenne pour les autres budgets de l'Etat. Mais cet effort cache des disparités entre les armées. Sauf rupture stratégique majeure, il est illusoire d'envisager un effort national supplémentaire dans les années à venir alors que la tendance générale est à la réduction des déficits publics. J'ai eu l'occasion très récemment devant les commissions de la Défense de l'Assemblée nationale et du Sénat d'exprimer mes préoccupations concernant le renouvellement de nos équipements, leur maintien en condition opérationnelle et le fonctionnement courant des forces. Sur ce dernier point en particulier, je l'ai dit solennellement : nous sommes arrivés, sur la base du dispositif territorial et de l'organisation actuels de l'armée de Terre, en limite des efforts possibles de rationalisation.
Concernant la réserve, la situation budgétaire est en revanche favorable. Sous l'impulsion marquée du Ministre et je m'en félicite, l'effort financier restera soutenu en 2007, à hauteur de 40M€ pour les rémunérations et charges sociales, soit une augmentation de plus de 7%.

  • Dans le domaine sociétal enfin.
La société française évolue. Notre entourage, nos familles n'ont plus les mêmes attentes. Et nous non plus. Parallèlement, le marché de l'emploi va devenir de plus en plus tendu sous l'effet des besoins engendrés par des départs massifs à la retraite et de la croissance, même modérée. Nous sommes entrés durablement dans une ère de concurrence exacerbée qui nous impose de replacer le facteur humain au cœur de nos préoccupations quotidiennes pour attirer du personnel de qualité et le fidéliser. C'est un enjeu crucial pour l'avenir de l'armée de Terre.
Vous les réservistes qui êtes issus du monde de l'entreprise, vous avez un rôle important à jouer  pour nous transmettre votre expérience et pour aider nos militaires à se reconvertir, à se reclasser. Car une reconversion réussie, c'est une contribution significative au recrutement et à la fidélisation. Mais avant de reclasser, vous pouvez aussi jouer un rôle déterminant pour le recrutement.

 
Je vais maintenant aborder les cinq chantiers que j'ai lancés en septembre dernier à l'occasion du Grand rapport. Dans le contexte que je viens de vous décrire, l'armée de Terre ne peut pas rester l'arme au pied. Je veux montrer dans la limite de mes prérogatives notre volontarisme et notre sens de l'intérêt général. Mais je souligne immédiatement, comme je l'ai fait récemment devant les commissions de la Défense de l'Assemblée nationale et du Sénat, que cet effort de notre part devra nécessairement être reconnu et accompagné par la Nation.
Voici les grandes lignes de mon action :

  • Le premier chantier concerne la doctrine.
C'est à partir de la doctrine que notre armée doit évoluer dans son organisation, choisir ses équipements et les modes d'action les plus appropriés. C'est la doctrine qui doit la première intégrer les nouvelles tendances stratégiques et technologiques, tirer partie du retour d'expérience. Pour y parvenir, nous devons sans tabou favoriser la réflexion dans les champs militaires et civils. Le Centre de doctrine et d'emploi des forces s'y attache.
Des réservistes contribuent déjà aux travaux prospectifs. Une fois encore, vos regards originaux, votre expérience nous sont indispensables pour mieux comprendre notre environnement et conquérir la supériorité dans le champ cognitif.

  • Le second chantier concerne la préparation opérationnelle.
Dans la continuité de ce que je viens de vous dire, nous devons tirer les conclusions qui s'imposent. Nous devons strictement cibler la préparation des forces, de toutes les forces de la Force d'action terrestre (FAT) et de la Force logistique terrestre (FLT), ainsi que la formation individuelle en école, à la réalité des engagements opérationnels. Le centre de préparation des forces doit s'engager dans un rééquilibrage au juste niveau entre la préparation aux engagements réels et la préparation au combat conventionnel face à un ennemi de même rang. Par ailleurs, nous devons trouver l'équilibre entre l'homme et la technologie. Si nous devons savoir tirer parti des moyens technologiques, nous devons impérativement être capables de combattre en mode dégradé. Et je tiens à ce que toutes les forces continuent de s'entraîner dans la durée et la rusticité, sous tension, pour améliorer la résistance à l'usure psychologique et physique.
Vous concernant plus particulièrement, que vous apparteniez à la réserve à titre individuel ou à une unité élémentaire, je souhaite un rééquilibrage de l'effort vers l'emploi opérationnel. J'envisage en 2007 de projeter des unités constituées, sur le territoire national ou à l'étranger, sur un spectre élargi de missions à l'instar du reste de l'armée de Terre. J'y mets une seule condition, valable également pour le reste des forces : que votre aptitude opérationnelle ait été validée…et évidemment que votre disponibilité soit totale

  • Le troisième chantier concerne l'organisation.
J'ai demandé à l'état-major de l'armée de Terre (EMAT), à certains commandements régionaux et fonctionnels, d'étudier pour l'été 2007 la réorganisation du commandement central et de poursuivre des expérimentations sur le rôle futur des régions Terre. Je souhaite recentrer chaque état-major sur des prérogatives précises en appliquant strictement le principe de subsidiarité et de compétence. J'envisage de redistribuer et de réduire si nécessaire les effectifs de la chaîne de commandement. J'attends que la chaîne de commandement soit capable, en étroite synergie avec l'état-major des armées (EMA), de mieux gérer l'imprévu et d'anticiper les évolutions pour impulser l'adaptation rapide des forces.

  • Le quatrième chantier concerne les équipements.
Je vous en parlerai sous deux aspects : celui du maintien en condition opérationnelle (MCO) et celui du renouvellement des équipements.
Le MCO. C'est un souci récurrent. Malgré des efforts financiers substantiels concrétisés par l'excellent niveau de disponibilité technique en opérations, nous ne parvenons pas à l'améliorer significativement en métropole. Cette situation est aujourd'hui intenable et obère nos conditions de préparation opérationnelle. Dans l'esprit d'un recentrage de tous les efforts sur les engagements réels et les plus probables, j'ai donc décidé la mise en œuvre d'une nouvelle politique d'emploi et de gestion des parcs. Il s'agit, dans une optique opérationnelle et de maîtrise des coûts, de toujours disposer au bon endroit et au bon moment des matériels indispensables à l'entraînement et à la projection d'une force. Cela signifie la disponibilité permanente des matériels les plus sollicités et la disponibilité différée d'une partie des matériels moins systématiquement déployés. Cela signifie très concrètement, la fin des parcs complets attachés à un régiment des forces. Cela signifie aussi que cette politique s'appliquera aux unités de réserve et que nous devons réfléchir ensemble à sa juste définition.

Mais ces efforts, qui sont cohérents avec nos impératifs opérationnels, n'aboutiront que si nos matériels, les plus anciens et les plus coûteux en entretien, sont remplacés. Sur ce point, la situation est contrastée. Pour 2007, nous pouvons noter avec satisfaction, d'une part, les livraisons programmées des 8 derniers chars Leclerc, de 6 hélicoptères Tigre, de 110 petits véhicules protégés et des 358 premiers équipements du combattant Félin. Nous pouvons noter d'autre part, les commandes de 117 véhicules de combat de l'infanterie, de 5 000 Félin ou encore de 2 000 postes radio de quatrième génération. En revanche, je reste préoccupé par le renouvellement de nos hélicoptères de manoeuvre et je serai particulièrement vigilant sur le respect du calendrier de livraison du NH90. Dans le même ordre d'idée, je veillerai à la préservation de nos programmes moins spectaculaires comme la rénovation du Cougar ou le véhicule à haute mobilité  car ils participent directement du besoin opérationnel actuel.

  • J'évoquerai enfin un cinquième chantier : l'Homme. Je veux parler plus particulièrement de la condition du militaire et de sa famille. Ce fut le thème de mon discours inaugural à Fontenay-le-Comte en juillet dernier. J'y accorde une grande importance parce que le moral du militaire, quelque soit son grade, et de son entourage influent directement sur la performance opérationnelle. Dans ce domaine, les facteurs incidents sont nombreux et liés en partie à l'évolution des autres chantiers. Mais il y d'autres facteurs qui sont insuffisamment pris en compte.  Nos efforts actuels portent dans deux directions principales : la réduction des contraintes liées à la mobilité (accès à la propriété, éducation, garde des enfants, travail des conjoints en particulier) et la revalorisation des parcours de carrière de l'ensemble du personnel et des indices associés. Evidemment, nous portons une attention toute particulière sur le triptyque recrutement, fidélisation, reconversion qui est sensible aux évolutions de la condition militaire mais pas seulement. Je ferai également une remarque importante sur le format de l'armée de Terre. Si je n'ai pas d'approche dogmatique sur la question des effectifs, je tiens à rappeler à ceux qui seraient enclins à faire des économies sur les effectifs de l'armée de Terre, qu'une armée professionnelle, par construction peu nombreuse, est très sensible à l'usure opérationnelle, au risque si l'on y prend garde d'une dégradation accélérée de la ressource humaine.

 
Je terminerai en vous livrant quelques messages à relayer. L'armée de Terre est une armée de proximité avec nos concitoyens. C'est un acteur central de l'aménagement du territoire, de la cohésion sociale et nationale et de la sécurité.
L'armée de Terre est d'abord un acteur central de l'aménagement du territoire, sur tout le territoire, en métropole comme en outre-mer. Un régiment compte toujours parmi les premiers employeurs publics d'une ville ou d'une circonscription et les flux financiers annuels vers l'économie locale représentent en moyenne 30M€. La présence d'une communauté militaire favorise également le maintien des équipements publics. Les commandes d'équipement contribuent à pérenniser le tissu des industries de l'armement terrestre qui compte nombre de petites et moyennes entreprises.

Par ailleurs, et il me semble important de souligner ce point après les tensions que nous avons connues l'automne dernier, l'armée de Terre s'affirme comme un ferment de cohésion sociale et nationale. Chaque année, nous recrutons plus de 15 000 jeunes Français de toutes origines, que nous formons, que nous instruisons et que nous éduquons. Après avoir servi la France plusieurs années, la majorité d'entre eux retourne à la vie civile, prêts à transmettre son savoir-faire et son savoir être. Nous sommes également une référence en termes de promotion sociale selon le principe de recouvrement des origines au sein de chaque catégorie. Par exemple, plus de 40% des officiers sont issus du corps des sous-officiers. Vous les réservistes, vous êtes un autre symbole de cette proximité entre la société et son armée.

Sur le thème de la cohésion nationale, je crois que l'armée de Terre est aujourd'hui incontournable comme le prouve l'initiative " Défense 2° chance ". Alors que le lien armée-nation a longtemps été justifié pour éviter la dérive de l'armée professionnelle, ce lien est à mon sens aujourd'hui clairement inversé. C'est la société qui a besoin de l'armée de Terre pour intégrer, pour former, pour éduquer et pour promouvoir les valeurs de la République.
Le dernier message que je souhaite diffuser très largement c'est une armée de Terre, contributeur à la sécurité des Français.

Au moment où je vous parle, 24 000 hommes sont en posture opérationnelle sur le territoire métropolitain, outre-mer et à l'étranger. 60 000 d'entre nous sont déployés chaque année. Ils remplissent des missions très diverses de sécurité publique, de lutte anti-terroriste, d'assistance aux populations ou de combat.

Nous avons répondu présent à toutes les sollicitations politiques et notre performance opérationnelle est unanimement reconnue en France comme chez nos alliés.
Je souhaite à l'avenir que nous soyons toujours plus présents et réactifs sur le territoire national en cas de catastrophe naturelle, industrielle ou sanitaire ou dans tout autre cas justifiant le recours à la force armée. Je souhaite évidemment que nous maintenions, parallèlement, au plus haut niveau, notre capacité à projeter instantanément des forces, quel que soit le type de force, partout dans le monde. Je dirais enfin, que l'armée de Terre est un outil d'une remarquable souplesse d'emploi sur un spectre inégalé de missions. C'est selon moi, l'outil de l'instant politique face à tout type d'événement dramatique. Et c'est l'outil de la durée stratégique comme le prouve notre longévité sur de nombreux théâtres.

 

Je conclurai en quelques mots pour vous dire que si le futur politique est incertain, j'ai moi, une certitude : l'espace terrestre concentrera plus encore à l'avenir l'essentiel des effets stratégiques. Le besoin en forces terrestres pour assurer la sécurité de nos concitoyens, sous toutes ses formes, sur le territoire national comme à l'étranger, sera une réalité structurante.

Plus que jamais, la contribution opérationnelle de la réserve sera déterminante comme composante à part entière de l'armée de Terre.
Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une journée instructive.»

RETEX - Exercice Citadel Readiness

lundi 22 janvier 2007

LCL ® Pascal DUVAL et LTN (R) Guillaume LASCONJARIAS lors de l'exercice de certification du CR-FR


Deux de la Cambe à Citadel Readiness 2006

Du 13 au 24 novembre dernier s'est tenu sur les camps de Mourmelon et de Suippes, l'exercice Citadel Readiness 06. Cet exercice multinational, organisé à la demande du Corps de Réaction Rapide-France (CRR-Fr) sous le commandement du général de corps d'armée Yves de Kermabon, était une répétition générale avant la certification HRF (High Readiness Force) au mois de mars prochain.

Un petit rappel est nécessaire. Tous, nous avons entendu parlé, dans notre préparation comme au cours de notre stage aoûtien, de ce «PC HRF», installé dans la citadelle de Lille depuis bientôt deux ans. Ce grand état-major à vocation internationale, calqué sur les critères OTAN, donne à terme la possibilité pour la France de commander une opération multinationale dans un contexte de coercition ou de maîtrise de la violence. Fondé sur le concept Otanien de " Response Force ", le CRR-Fr possèdera à terme la capacité d'entrer en premier (" First in ") sur un théâtre d'opérations en déployant ses unités sous 5 jours pour une durée d'au moins 30 jours, voire plus si soutenu.

Mais le sésame " HRF " comme le label OTAN, se méritent. Plus d'une cinquantaine de critères entrent en ligne de compte pour certifier le CRR-Fr. Citons en vrac la préparation des forces, leur déploiement et leur mobilité, la subordination, les possibilités d'emploi, le respect des doctrines, mais aussi le budget, le couchage des personnels ou encore le petit déjeuner de type Continental Breakfast… Il faut de tout pour mener une guerre, pourrait-on dire !

Cet exercice au cœur de la Champagne avait précisément pour but d'entraîner le CRR-Fr et ses personnels à répondre à ces nombreux critères. Pour cela, près de 3 000 personnels _ Français mais aussi Allemands, Britanniques, Belges, Danois, Hollandais, Italiens, Estoniens, Bulgares, Roumains, Américains, Polonais ou Espagnols _ se sont retrouvés à faire jouer le CRR-Fr autour d'un scénario imaginaire dans la péninsule Cyberienne _ beaucoup ibérique dans la réalité !_ au cours d'un conflit tragique entre l'Alphaland et le Bravoland…

               
Pour vous donner un aperçu du travail que deux jeunes promus de la Cambe y ont fait, nous vous proposons de livrer deux points de vue, celui du joueur et celui de l'animateur, afin de montrer la palette du travail d'état-major dont nous avions eu une image à Compiègne.

Deux expériences différentes, deux parcours, deux commentaires. Welcome to Mourmelon, it's now time to improve your NATO-english !


Chez les Gentils Organisateurs


LTN ® Guillaume LASCONJARIAS

" Le Centre de la Doctrine d'Emploi des Forces, qui m'emploie, a mis deux officiers ORSEM (l'un de la promo de l'an passé, l'autre étant ma pomme) à disposition de l'EuroCorps qui animait l'environnement opérationnel au cours de l'exercice.

Affecté à l'animation (Exercise Control), j'avais un poste au sein de la «White Cell», la cellule qui anime cet environnement opérationnel, regroupe l'ensemble des acteurs non militaires que l'on trouve sur n'importe quel théâtre d'opération. Cela concerne autant les médias - et 4 jeunes et jolies étudiantes journalistes venues de l'ESJ Lille montaient chaque jour des articles de presse et un journal télévisé - que les autorités civiles du pays où la force se déploie (la " Host Nation ", nation-hôte) ou encore les Organisations Internationales (UNHCR, Croix-Rouge…) et les Organisations Non Gouvernementales (Médecins du Monde, MSF, Care…)

En réalité, le rôle de l'officier traitant est justement de ne pas agir en militaire mais en civil… Un peu frustrant, allez-vous penser ? Non… C'est paradoxalement par ce que nous connaissons la réalité du travail d'état-major (ou que nous en avons des notions assez précises) que nous pouvons fournir une vraie plus-value… Aussi, il nous revient de prendre à contre-pied les habitudes militaires en refusant d'utiliser la messagerie à temps ou les postes SICF pour préférer le Fax ou les téléphones… Imagine-t-on un membre d'une ONG se mettre au garde-à-vous et maîtriser un PR4G ? Des jeux de rôle ont aussi été planifiés, permettant aux ONG de rencontrer le COMFOR et lui exposer la situation dans les camps de réfugiés, ou la situation sanitaire dans les villes occupées par la force…

Et puis, parce que l'on sait aussi s'amuser, nous avons monté un " attentat " original en rédigeant des lettres piégées au talc… Et comme ce talc aurait pu être de l'anthrax, nous avons eu le plaisir d'imaginer les joueurs se balader avec leur ANP sur la tête ! On a des joies simples, parfois !

Dans l'ensemble, cet exercice, au sein de ma cellule, s'appuyait largement sur la notion d'ACM (ou CIMIC en anglais) qui prennent dans la réalité une place prépondérante. Il en va de la crédibilité de la force déployée et de la réussite de sa mission…

Autre intérêt ? L'intégration dans une cellule multinationale, avec un capitaine espagnol, trois commandants (Deux Belges et un Turc), deux lieutenants-colonels (un Allemand et un Autrichien), tous de l'EuroCorps, sans compter le chef de la cellule et ses adjoints, trois lieutenants-colonels français (deux du GIACM de Lyon et un autre de l'EuroCorps). Malgré un grade inférieur, nos connaissances, notre motivation et la capacité à agir dans un travail commun sont appréciables et j'espère ! appréciées…

Le moins ? Venez à Mourmelon en novembre, vous comprendrez ! "

Du côté du joueur


Lcl ® Pascal DUVAL

Bien qu'affecté au Bureau Logistique du Commandement de la Force d'Action Terrestre (CFAT) à Lille, je suis employé au profit du CRR-FR depuis sa création en 2005.

C'est donc en " augmentee " que j'ai occupé la fonction de chef d'équipe au sein de la " Support Division". Ces " augmentees " (40%) sont les officiers et sous-officiers d'active mais aussi de réserve qui ne sont pas affectés au CRR-FR, qui ont contribué à la réussite de cet exercice de répétition en vue de la certification HRF du PC CRR-FR qui aura lieu à l'issue de l'exercice final " Citadel Challenge " en mars 2007.

Sans divulguer d'informations classées " NATO Secret " ou " NATO Restricted ", je vais essayer de vous présenter les activités de ma fonction. Au sein de la " Support Division" (Division Logistique), une cellule appelée CSS (Combat Service Support) avait pour objectif de prendre en compte tous les aspects logistiques de la manœuvre.
Partagée en " Plan ", " Refine " et " Current " (Planification à long, moyen et court terme) cette entité travaille en étroite collaboration avec les fonctions opérationnelles (G35).

La cellule (CSS Refine) où j'avais la charge d'une équipe, rédigeait la contribution logistique des Ordres (WINGO, OPO, FRAGO) des différentes phases de la manœuvre (à 48 ou 72h). Cette fonction nécessite une coordination étroite entre différentes fonctions de l'état-major, à travers la constitution de groupes multidisciplinaires (MDG) en cas de besoin pour réfléchir et trouver des solutions.
Une autre activité constituait à participer et porter une contribution logistique à des opérations dans la profondeur " JECO " (Joint Effect Coordinated Operations) présentées pour le " Go-NoGo " du Commandeur (Gal CA de Kermabon) in the NATO-English of course.

Pour ma part, travaillant de 7h00 à 20h00 durant 12 jours dans ce PC, avec en fond sonore la chaîne TV CNN, les briefings en direct ou télédiffusés, les réunions, les conversations téléphoniques, les messages reçus ou envoyés, la langue de Shakespeare, un peu rouillée au début, s'est naturellement et rapidement apprivoisée.

C'est en vivant avec un réalisme certain que nous avons pu porter le casque F1 (Helmet) au rythme des niveaux d'alerte changeant 2 à 3 fois par jour et tester le nouvel ANP panoramique lors d'une alerte NBC en plein briefing avec le CEM (NB de l'animateur : et voilà le résultat quand on ne contrôle pas son courrier…)

Une fois de plus, par jeu, c'est à la fin de l'exercice qu'il a fallut avouer à certains cadres d'active, ne nous connaissant pas, que nous étions de réserve. Cela nous fait plaisir de voir que notre savoir faire et notre savoir être est en adéquation avec les qualités exigées par la professionnalisation.

Malgré mes 22 années de réserve et mes 8 années d'affectation en état-major, ma spécialité d'ORSEM obtenue cette année m'a aidé durant cet exercice à avoir une vision d'ensemble de la manœuvre (même si l'exercice était de niveau 1) et à fusionner la partie opérationnelle vue en stage avec la partie logistique lors de l'exercice.

Enfin, nous, cadres de réserve, avons beaucoup apprécié l'effort que nos camarades d'active du CRR-FR ont effectué auprès de nous, afin de rendre cet exercice très pédagogique et dirigé sur l'application des procédures (SOP), des modes opératoires et la connaissance de nos fiches de tâches (SOI), en vue de la certification de l'année prochaine.

RETEX - 29 septembre 2006

lundi 22 janvier 2007

A l'appel de la Réunion des ORSEM, trois officiers de la promotion Charles Cambe ont représenté la promotion sortante chez le Gouverneur militaire de Paris, le général de Zuchowicz, le 29 septembre dernier.

Il s'agissait d'inaugurer le week-end traditionnellement consacré aux Journées nationales des Réserves, et le GMP avait offert ses jardins des Invalides pour accueillir aussi bien des associations (UNOR, FNASOR…) que des unités où les réservistes jouent un rôle important (2e Régiment de Hussards, 121e Régiment du Train, 5e Régiment du Génie)

A cette occasion, la Réunion des ORSEM a proposé que la " Cambe " représente les spécialistes d'état-major sous la conduite, chaleureuse et amicale d'un de leurs aînés, le CNE ® DREYFUS.

Certes, la mise en place a été sportive, puisque sous une tente modèle 1956, nous étions pas moins de 4 associations ! Heureusement, un peu de débrouillardise, un écran et le PowerPoint " qui va bien " ont servi de prétextes pour gagner quelques précieux centimètres sur les voisins… A la guerre comme à la guerre !


La soirée a été riche en contacts fructueux. Les visiteurs étaient dans l'ensemble assez curieux de découvrir les ORSEM et la riche documentation distribuée a permis de diffuser largement notre image.
En effet, outre les grands acteurs militaires de la RTIDF et du ministère de la Défense, le GMP avait convié quelques acteurs économiques afin de montrer l'intérêt de la double vie et de la double carrière, du double engagement que mènent les réservistes. Les ORSEM, par leur double culture, ont su engager quelques débats sur les attentes des chefs d'entreprise et sur les avantages qu'ils peuvent recevoir d'officiers formés à ces responsabilités.

Une soirée rehaussée par la visite amicale du Général BOULNOIS et de son épouse, venus saluer la promotion et renouveler ses sentiments d'amitiés pour les réserves en général et les ORSEM / l'ESORSEM en particulier !

RETEX - Septembre 2006

lundi 22 janvier 2007

Toujours à l'initiative du GMP, une soirée conférence-débat se tenait au Cercle national des Armées, place Saint-Augustin. Le général de Zuchowicz avait convié des acteurs du monde économique, politique et associatif pour débattre de l'intérêt des réserves.


Accueillis par une haie d'honneur interarmées, les autorités et les invités se sont retrouvés pour faire le point sur les actions en cours, les expériences partagées et les attentes des uns et des autres autour d'un verre de l'amitié puis d'un repas où Edouard COURTIAL, le benjamin de l'Assemblée Nationale qui fait son entrée dans la réserve,  puis le COLONEL Martin RENARD, le chef de corps du 2e Régiment de Hussards, ont expliqué le double intérêt de la réserve et de l'engagement des réservistes.

Et bien sûr, la Cambe était présente !

La lettre N°1 de la COL CAMBE

Une nouveauté annoncée dans l'email qui vous a été adressé : la lettre N°1 de la COL CAMBE.
20060915 - LA LETTRE DE LA COL CAMBE-1.pdf

JNR 2006

Cette semaine est celle des Journées Nationales des Réserves ; l'occasion d'affirmer le lien armée-Nation. Nous aimerions faire partager ici les actions auxquelles nous aurons participé par vos Retex !!.
Adressez vos commentaires, vos photos, vos expériences nous les diffuserons sur ce site.

En attendant vos Retex, voici un lien qui vous permettra de voir le clip de promotion de cette journée et d'obtenir le programme.

Clip JNR 2006 et programme

Pour le Bureau, Franck Lemonnier
Contact Mail : Webmaster du site

La lettre de la Cambe N°2

jeudi 25 janvier 2007

Vous pouvez télécharger ici notre seconde lettre d'information.

Bonne lecture

JNR 2006

Voici le dossier spécial sur la Réserve du n°73 d'Economie Matin.
Un document particulièrement intéressants.
Toutes les informations sur le site d'Economie Matin
Economie Matin
supplément réserve bdef.pdf
















                                           


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